La baisse de la TVA peine à se ressentir

La création d’un taux de TVA réduit à 10% pour les livres, les aliments pour bébés et les médicaments n’a pas permis de constater une baisse des prix depuis le début de l’année.

Le Premier ministre social-démocrate Bohuslav Sobotka avait expliqué que « le gouvernement ne veut pas tirer l’argent des poches des gens », voyant la création du taux de TVA à 10% comme un « signal » envers les plus démunis. Les consommateurs ne constatent pour le moment pas de baisse des prix aussi signifiante qu’annoncée.

 

Le porte-parole de Tesco a tenu à démontrer les économies engendrées par le taux de TVA réduit. « Par exemple, pour les achats d’aliments pour bébés en République Tchèque, qui concernent environ 350 000 ménages, on peut estimer des économies mensuelles allant jusqu’à 300 couronnes selon les magasins », a ainsi déclaré Jiří Mareček. Le prix des médicaments en vente libre n’a en revanche pas baissé. Certains producteurs ont fait augmenter le prix de leurs produits, si bien que les clients doivent parfois payer plus cher que l’an dernier.

 

Un réel gain est fait en revanche par les mutuelles de santé : les prix des médicaments vendus sous ordonnance sont réglementés, par conséquent leur baisse est réelle et les mutuelles payeront moins pour couvrir les frais de santé de leurs clients. Selon Česká Televize, c’est 1,3 milliard de couronnes qui pourrait ainsi être économisé chaque année. Le directeur de l’Institut d’État pour le contrôle des médicaments Zdeněk Blahuta a affirmé à Česká Televize que les économies concernent « à deux tiers l’assurance publique et un tiers les organisations privées ».

 

Des économies qui ne suffiront pas à compenser les 30 milliards de couronnes annuels de manque à gagner pour l’État suite au passage d’une TVA à 10% au lieu de 15%.

Photo : sitoto.com